« Le Centre culturel, utopie de hier ou … ? »

Compte rendu, traces, outils et conseils de lecture suite à l’atelier « Le Centre culturel, utopie de hier ou carrefour d’initiatives citoyennes de demain? » organisé le 9 novembre 2017 à Perwez

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Rappel des questionnements et objectifs de l’atelier
Partout autour de nous, les projets citoyens autoportés foisonnent. Certains se greffent sur l’action des institutions avec des missions dans lesquels ils se reconnaissent et finissent par y être intégrés. D’autres trouvent dans ces institutions un soutien occasionnel ou structurel tout en restant autonome. D’autres encore se développent totalement en dehors de ce contexte.
Comment, en tant que Centre culturel, appréhender ce phénomène ? Comment se positionner ? Faut-il encourager, accueillir et/ou accompagner les initiatives citoyennes et si oui, pourquoi et comment ? Quel engagement, quel sens critique, quelles manières d’agir dans ce contexte ?
Un atelier pour discuter, à partir d’expériences de terrain, d’un enjeu d’actualité dans tous ses tenants et aboutissants, pour tenter de définir les contours d’un positionnement commun.

Participants inscrits
Marie BAUWENS Centre culturel de Perwez – Le Foyer, Aline CAILLAUX Eden, Centre culturel de Charleroi, Stéphanie CROQUET Centre culturel de Jodoigne – Orp-Jauche, Jessica DE PELSMAEKER CCBW, Célia DEHON Direction des CC, Clémentine DESCAMPS Rossignol-Tintigny, Michel GEERTS Centre culturel d’Ottignies-Louvain-la-Neuve, Michel GELINNE La Venerie, Edith GRANDJEAN CCBW, Laurent HABRAN Foyer culturel de Florennes, Fabrice HERMANS Centre culturel de Fleurus, Thomas KEMPENEERS Centre culturel de Waremme, Sabine LAPÔTRE Centre culturel de Walcourt, Céline LECOQQ Centre culturel du Roeulx, Sophie LEVÊQUE Direction des CC, Alexy MESROUR Centre culturel régional de Verviers, Etienne PEVENASSE Centre culturel de Gerpinnes, Pascale PERARD (Centre culturel Ourthe et Meuse), Dominique REGNIER Province de Namur, Matteo SEGERS ACC, Françoise SERVAIS Stavelot, Benjamine TEMMERMAN Centre culturel de Perwez – Le Foyer, Thierry VAN DEN EYNDE Centre culturel de Fosses-la-Ville, Caroline VERMEULEN Centre armillaire – Centre culturel de Jette, Vincent WATTIEZ CCBW, Thierry WENES Centre culturel de Fosses-la-Ville, Bruno WYNANDS Centre culturel de Fosses-la-Ville

Autres participants
Frédéricque BIGONVILLE (ASTRAC)

Animation : Hervé Persain (Centre culturel de l’Arrondissement de Huy et ASTRAC)

Prise de notes : Frédéricque Bigonville (ASTRAC) et Pascale Piérard (Centre culturel Ourthe et Meuse et ASTRAC)

Conclusions de l’atelier

Les points qui suivent représentent les conclusions du point de vue de l’ASTRAC, formulées par Liesbeth Vandersteene sur la base de la carte mentale réalisée en cours de l’atelier par Hervé Persain, la synthèse des échanges présentée par ce dernier en plénière de clôture de la rencontre et les notes prises par Frédériques Bigonville et Pascale Piérard.
Il ne s’agit donc aucunement d’un rapport « objectif » ou « exhaustif » des échanges.

  • Les échanges au sein de l’atelier ont porté à la fois sur les « nouveaux » collectifs citoyens qui naissent en dehors des Centres culturels et sur des projets initiés par ceux-ci qui s’affranchissent ensuite … ou pas.
    Parmi les collectifs autonomes, certains sont soutenus par les Centres culturels – de manière structurelle ou occasionnelle – d’autres pas.
    Les cas de figure sont donc multiples.
  • Dans ses relations avec ces différentes initiatives, le Centre culturel peut jouer différents rôles. À lui de définir ses critères d’intervention (intérêt collectif ou personnel, projet généreux ou solidaire, convivial ou qui fait sens, part de subversion acceptable ou non ?, …).
    Il peut :

    • INITIER, IMPULSER, FACILITER des projets citoyens, accueillir des idées et les aider à prendre forme (« du rêve au projet »)
      • par l’organisation d’événements (ciné-conférence…
      • via des appels à projet
      • dans le contexte de l’analyse partagé
    • ACCOMPAGNER, OUTILLER en tant que « CENTRE DE RESSOURCES » :
      • prendre en charge des tâches administratives ou donner des conseils
      • susciter un mode de fonctionnement plus participatif, plus démocratique, mettre en place une « charte des valeurs »…
      • mettre en réseau différentes initiatives : intracommunal, extracommunal, entre secteurs…
      • financer certains projets sous certaines conditions
    • COLLABORER : être partenaire de certains projets, pour défendre des valeurs partagées (mais tous les projets citoyens ne sont pas passibles d’être soutenus par les Centres culturels…)
    • AGIR lui-même en tant que « collectif citoyen » ou « acteur de terrain » à côté des autres, notamment en représentant les personnes et groupes qui n’ont pas la possibilité d’agir et, si possible, en suscitant leur parole.
  • Si le soutien aux projets citoyens peut être considéré comme le prolongement d’un rôle historique du Centre culturel, une certaine évolution est à pointer. Le Centre culturel est de moins en moins un coordinateur mais a tendance à devenir de plus en plus un partenaire dans une relation « d’égal à égal ». Il donne et il reçoit.
  • Ceci dit, certains collectifs citoyens ne cherchent pas le soutien des Centres culturels.
    Les freins suivant ont été identifiés qui complexifient les collaborations :

    • la peur, au sein des collectifs citoyens, d’être récupérés ;
    • un certain rejet du monde institutionnel ou l’impression qu’il monopolise les moyens publics;
    • une mauvaise connaissance du CC, un discours sectoriel opaque ;
    • des tensions/divergences entre les réalités des professionnels et les désirs des citoyens, une professionnalisation qui a remplacé l’engagement ;
    • l’impossibilité pour le Centre culturel d’être actif sur tous les fronts.
  • En revanche, les Centres culturels et les collectifs citoyens peuvent se renforcer et se compléter utilement :
    • plusieurs professionnels de Centres culturels s’impliquent bénévolement dans d’autres projets citoyens en apportant leurs compétences ;
    • nos pratiques et nos compétences d’animation restent bien valables pourvu qu’on accepte de les remettre en question régulièrement et de s’ouvrir au regard des citoyens, les jeunes notamment ;
    • en tant qu’institutions, les Centres culturels peuvent être garants de la stabilité et de la permanence des projets citoyens ;
    • le nouveau décret et la démarche pour renouveler les reconnaissances sont autant d’occasions de renforcer la légitimité des CC auprès des citoyens ;
    • le travail avec les collectifs citoyens peut être une opportunité pour les Centres culturels d’être en contact avec une frange de la population qui ne fréquente pas nos institutions.

Hervé Persain a réalisé une carte mentale en cours d’atelier. N’hésitez pas à la consulter car elle peut utilement compléter les conclusions ci-dessous.

Pour approfondir les réflexions : quelques conseils de lecture

Ce qui suit est une sélection très « intuitive » qui ne prétend à aucune représentativité par rapport à l’ensemble des publications relatives aux questionnements soulevés par l’émergence et le rôle des collectifs citoyens.

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