Objet: débats en Commission culture du 4 février – échos presse – réaction conjointe ACC-ASTRAC
Date: 16 février 2016
Chers amis des Centres culturels,
Chers membres de l’ACC et de l’ASTRAC,
Bonjour à toutes et à tous,
Comme plusieurs d’entre vous, l’ACC et l’ASTRAC ont pris connaissance des articles parus récemment dans quelques journaux faisant écho aux débats parlementaires du 4 février dernier. Une contextualisation nous parait utile.
Afin de ne pas encombrer inutilement vos boîtes mail avec des messages doubles, nos deux organisations ont opté pour un envoi unique à partir de cette adresse.
A la dernière réunion de la Commission culture du Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, le député libéral Olivier Maroy a interpellé Madame la Ministre Joëlle Milquet suite aux propos tenus par Yves Vasseur, commissaire général de Mons 2015, lors d’une interview parue dans le journal La Libre et notamment suite à son affirmation qu’avec 300 Centres culturels à financer, la Fédération Wallonie-Bruxelles ne pouvait qu’aller « droit dans le mur ».
La Ministre Milquet n’a pas manqué d’apporter les nuances nécessaires à cette observation en rappelant la différence entre le Manège et un Centre culturel et en précisant le nombre exact de Centres culturels agréés comme le montant total de leurs subventions à l’heure actuelle.
Elle a également reconnu la nécessité de refinancer le secteur tout en constatant l’impossibilité d’une part de renforcer l’enveloppe globale de la culture aujourd’hui et d’autre part d’appliquer le nouveau décret des Centres culturels avec son financement « entier ».
Pour pouvoir revaloriser les Centres culturels, elle s’est montrée prête à examiner éventuellement la piste d’augmenter, à l’intérieur de l’enveloppe culturelle, la part dédiée aux secteur. En clôturant sa réponse toutefois, elle a aussi dit rester convaincue qu’il est possible et nécessaire de « libérer de nouveaux moyens financiers au sein même du secteur, par le biais de la mutualisation et de l’optimalisation au profit de la dimension proprement artistique ».
Vous trouverez le rapport intégral des débats ici.
A l’occasion d’une rencontre entre les fédérations membres de la Plateforme socioculturelle et la Ministre Milquet le 15 janvier dernier, nous avons pu attirer l’attention de la Ministre sur les nombreuses questions que pose cette hypothèse des mutualisations entre opérateurs socioculturels.
La Ministre s’était alors engagée à faire réaliser une étude approfondie sur le sujet en associant les fédérations socioculturelles à la rédaction du cahier des charges.
Nous ne pouvons que regretter que, dans sa réponse à la question du député Maroy, la Ministre Milquet n’ait aucunement évoqué cette perspective.
Nous constatons par ailleurs que la Ministre n’a pas fait mention non plus des travaux menés depuis la mi-décembre 2015 par le groupe de travail qu’elle a mis sur pied avec le secteur pour examiner différents aspects de l’application du nouveau décret. Ce groupe réunit, sous la coordination du représentant du Cabinet, des délégués de l’Administration, de l’Inspection, de la Commission des Centres culturels, des provinces et de la Cocof, ainsi que de l’ACC et de l’ASTRAC. Il finalise actuellement ses réflexions sur la question du financement du décret.
Il est trop tôt pour vous informer des résultats de ces réflexions mais notre espoir est qu’elles pourront inspirer dans le chef du Gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles la définition d’une trajectoire budgétaire qui permettra de consolider le secteur et son décret.
En attendant, l’ACC et l’ASTRAC poursuivront leurs initiatives pour sensibiliser nos décideurs aux réalités de terrain de notre secteur et à sa fragilisation croissante dans le contexte morose d’aujourd’hui.
Bien cordialement,
L’équipe de L’ASTRAC, en collaboration avec l’équipe de l’ACC