objet: les premières reconnaissances bientôt financées – nouvelles relatives au scénario de financement du décret et premiers ressentis
date: 2 mars 2017
Chers amis des Centres culturels,
Bonjour à toutes et à tous,
Ceux d’entre vous qui reçoivent le Ccactus, l’infolettre de la Direction des Centres culturels, ou l’Infolettre de l’ACC le savent déjà: la Ministre Alda Greoli a communiqué, jeudi dernier, en Commission Culture du Parlement de la FWB, ses décisions relatives aux 10 dossiers en attente de reconnaissance et/ou de financement.
Vous pouvez consulter le rapport de la séance ici.
La Ministre a dressé ainsi les grandes lignes du scénario qu’elle a retenu pour appliquer le décret dans les années à venir avec un budget réduit.
Ce scénario s’inscrit dans la continuité des balises présentées en novembre dernier, balises qui sont aujourd’hui complétées et clarifiées davantage.
Nous avons rédigée sur la base des différentes informations confirmées et/ou en attente de confirmation aujourd’hui une note synthétique qui vous permettra de mieux comprendre les mécanismes de financement du décret. A télécharger ici.
La définition de ces mécanismes est l’aboutissement d’un long processus d’analyse et de concertation avec les représentants du secteur – dont l’ASTRAC.
Nous avons participé activement à ces travaux et pu exprimer nos avis – qui n’ont malheureusement pas eu tout l’impact que nous espérions. Nous en sortons aujourd’hui avec des sentiments partagés et avec beaucoup d’interrogations.
- Nous saluons la clarification apportée aux perspectives pour les Centres culturels. Elle nous permettra – enfin – de nous projeter dans l’avenir et d’avancer dans la réalisation de nos plans d’action.
- Ce début de financement du décret initiera un déploiement de l’action des plus petits opérateurs, ceux dont les moyens sont aujourd’hui les moins élevés. Un pas est franchi vers la réalisation d’une des ambitions du décret; nous nous en réjouissons.
- Force est de constater toutefois que pour les autres Centres culturels, cette application du décret ne répond qu’à une logique strictement budgétaire qui ne traduit aucune vision sur leur futur développement. Avec les moyens en perspective, nous craignons que pour ces lieux – qui représentent une grosse moitié du secteur – la consolidation ne soit pas encore assurée. L’augmentation étalée de 20% du subside actuel, suffira-t-elle pour compenser les pertes accusées lors de ces dernières années très difficiles ou de nouvelles économies encore seront-elles indispensables? Suffira-t-elle pour préserver les acquis du passé? Pourra-t-elle garantir le maintien de l’emploi et contrer la menace d’une déprofessionnalisation du secteur?
- Dans l’absence d’un vrai projet politique pour leur avenir, la fragilisation des Centres culturels risque de se poursuivre et il ne sera pas possible de réellement faire vivre le décret. Trois années après l’entrée en vigueur de la réforme, l’ensemble des Centres culturels s’est lancé dans la transition, avec des partenaires anciens ou nouveaux et des engagements ont été pris ou préparés partout. Ces travaux pourront-ils porter des fruits si les moyens prévus pour leur concrétisation font défaut? Pourront-ils être annulés sans affecter durablement la crédibilité des Centres culturels? Dans ces conditions, comment continuer à motiver les équipes et assurer leur mobilisation pour la transition du secteur?
- Nous nous interrogeons enfin sur l’affectation du solde de l’enveloppe complémentaire de 400.000 euros en 2017. Selon les informations dont nous disposons, quelque 40% au maximum de cette enveloppe sera consommée par le financement du décret. La distribution des 60% restants via des aides extraordinaires, pourra-t-elle contribuer au développement de tout un secteur dans le respect des principes d’égalité et d’équité?
- Et enfin, nous ne vous cachons pas notre déception suite à la décision relative à notre propre financement. Au vu des perspectives pour le secteur dans sa globalité, l’augmentation de la subvention de l’ASTRAC de 20% sans étalement pourrait paraître considérable. Concrètement, notre organisation recevra de 2017 à 2021 une subvention annuelle de 53.460 euros. Avec de si faibles moyens, l’ASTRAC reste condamnée dans les cinq années à venir à se concentrer sur la lutte pour sa survie. Notre Assemblée générale du 11 mai sera l’occasion de réfléchir avec nos membres à des solutions qui nous permettront de répondre au mieux aux attentes des équipes.
Voilà pour vous tenir au courant.
Nous vous invitons vivement à partager vos perceptions et vos réactions relatives à l’ensemble des ces informations.
Dans le courant des jours suivants, nous prendrons contact avec les directeurs du secteur pour les inviter à répondre à une consultation sur les perspectives budgétaires de leur institution et la situation de leur équipe.
D’ici là, vos observations et vos avis sont les bienvenus, indépendamment de la fonction que vous occupez au sein de votre Centre culturel!
Bien cordialement,
L’équipe de l’ASTRAC