L’ASTRAC n’est pas un syndicat.
L’ASTRAC a en effet quelques objectifs communs avec les organisations syndicales, mais son action s’inscrit en réalité dans une logique différente: elle se situe dans le champ politique et culturel, et non dans le champ socio-économique.
Là où les syndicats concentrent leur action sur la défense des droits sociaux des travailleuses et des travailleurs (salaires, conditions de travail, protection sociale), l’ASTRAC soutient la qualité de leurs pratiques professionnelles et défend les Centres culturels du point de vue de leurs professionnel·le·s.
Voici quelques repères pour mieux situer notre rôle.
Trois points communs
(1) Rassembler les travailleur·euse·s
Comme les syndicats, l’ASTRAC a pour membres des travailleuses et des travailleurs. Notre assemblée générale est constituée de personnes physiques, des professionnel·le·s en Centres culturels issu·e·s de différents métiers, agissant en leur nom propre, sans aucun mandat de leur institution.
📌 Cela garantit une grande liberté d’expression et une autonomie vis-à-vis de leurs employeurs – les instances des Centres culturels – dans nos positionnements.
(2) Construire et porter une parole collective
L’ASTRAC organise l’expression, le débat et la construction d’une parole collective entre les professionnel·le·s en Centres culturels, tous métiers confondus, pour formuler et relayer des positions partagées, dans un esprit proche du travail de représentation mené par les syndicats.
📌 Les approches et méthodes de l’ASTRAC se veulent résolument participatives, privilégiant l’ascendance et la co-construction.
L’animation de réseaux de professionnel·le·s constitue le cœur de notre action fédérative et le point de départ de la plupart de nos initiatives. Cette mission se concrétise notamment à travers des rencontres professionnelles qui ne sont pas seulement des occasions pour échanger et partager entre pairs, (s’) informer et (se) former, mais aussi pour réfléchir et s’exprimer collectivement.
Elles permettent à l’ASTRAC de récolter la parole du terrain et d’en alimenter ses positionnements.
(3) Défendre les travailleur·euse·s
Comme les syndicats, l’ASTRAC défend les droits des travailleur·euse·s.
📌 L’ASTRAC se donne notamment pour mission de défendre les droits culturels des professionnel·le·s en Centres culturels dans le cadre de leur travail.
Cela signifie appuyer leurs conditions d’expression, d’information et de formation, faciliter la coopération et accompagner des communautés professionnelles actives et solidaires, contribuer à la reconnaissance et la transmission de leurs expertises et organiser leur participation aux décisions qui façonnent leurs pratiques professionnelles.
Trois différences
(1) Soutenir l’amélioration de la qualité des pratiques, sans participer à la concertation sociale ou aux négociations salariales
Un rôle important des syndicats porte sur la négociation, entre les travailleur·euse·s et les employeur·euse·s concernant les salaires, les conditions de travail, le temps de travail, le bien-être au travail, les classifications de fonctions, les conventions collectives de travail (CCT), etc.
📌 Contrairement aux syndicats, l’ASTRAC ne joue aucun rôle dans ces négociations.
Elle cherche à améliorer la qualité du travail au sein des Centres culturels à travers des actions pour inspirer, partager et valoriser les pratiques, entre professionnel·le·s d’un même métier ou au sein des équipes.
(2) Rechercher des réponses collectives aux enjeux de terrain, au lieu de défendre et accompagner les travailleur·euse·s individuellement
L’ASTRAC n’intervient pas dans les rapports de force entre travailleur·euse·s et employeurs. Elle n’assure pas l’assistance juridique ou administrative que fournissent les syndicats (licenciement, contrat, chômage, etc.). Elle peut relayer une question ou problématique vers les organisations syndicales, mais n’agit pas à leur place.
📌 L’ASTRAC privilégie des approches collectives . Ses rencontres professionnelles, la mise en réseau de professionnel·le·s, l’organisation de groupes de travail thématiques, etc. favorisent l’échange et le partage, la réflexion partagée et la co-construction d’outils et de propositions.
C’est ainsi qu’elle nourrit ses positionnements tout en favorisant des dynamiques de solidarité au sein du secteur.
(3) Agir politiquement grâce à une expertise sectorielle reconnue et concertée avec le terrain sans mandat socio-économique
Les syndicats sont reconnus comme interlocuteurs sociaux de l’État pour l’ensemble du monde du travail. Ils siègent notamment au Conseil national du travail (CNT), au Conseil central de l’économie (CCE), dans les organes de gestion de la sécurité sociale et dans les commissions paritaires tout comme les fédérations patronales.
📌 L’ASTRAC, elle, est reconnue par la Fédération Wallonie-Bruxelles comme organisation représentative des Centres culturels (ouvrant l’accès à une subvention moyennant le respect d’un cahier des charges) et comme fédération professionnelle (permettant de siéger dans les instances d’avis du secteur culturel).
Elle est membre de plusieurs chambres de concertation du secteur culturel , notamment celle d’Action culturelle et territoriale dont elle assure actuellement la présidence. À ce titre, elle participe aussi au Conseil supérieur de la culture. Elle est représentée également au Conseil supérieur de l’éducation aux médias.
Ses différents mandats lui permettent notamment d’intervenir dans le cadre de la définition des politiques culturelles, pour y défendre le secteur des Centres culturels, du point de vue de ses professionnel·le·s.
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