Préparer l’après-pandémie, poursuivre l’action culturelle
Ce bel Édito l’Infolettre de l’ACC du 26 mars prouve que nos idéaux en tant que travailleurs de la culture restent bien vivants, malgré la covid-19. Aujourd’hui et demain, après la pandémie, nos compétences et nos sensibilités professionnelles contribueront à rendre possible les transformations qui permettront à notre société entière de traverser au mieux cette période difficile et de réussir les transformations nécessaires pour un avenir plus solidaire, plus durable, plus joyeux pour chacun.
À situation exceptionnelle, mobilisation exceptionnelle. La singulière épreuve que nous traversons met en exergue nos capacités d’adaptation, et ce particulièrement dans l’urgence. En quelques jours, nous avons su toutes et tous trouver de nouveaux moyens pour communiquer, pour analyser de nombreux textes ou encore pour choisir la façon la plus appropriée de gérer nos équipes et nos moyens.
L’arrêt de nos activités sera limité à quelques semaines… Combien au juste ? L’avenir nous le dira. Mais une fois cette période de confinement terminée, qu’adviendra-t-il de nos structures, de notre vie professionnelle et de nos modes de vie ? Cette crise n’est-elle pas une opportunité pour s’interroger face à la fragilité de notre société et à ce que nous pouvons mettre en place afin de la protéger de façon durable ?
En tant qu’opérateurs culturels, nous sommes en première ligne pour inciter à la réflexion et à la sensibilisation sur les questions sociétales. Plus que jamais, il nous appartient de défendre nos valeurs et de renforcer nos combats (qui existaient déjà bien avant cette pandémie).
Il est indispensable d’interroger nos modes de consommation (pour plus d’économie locale, plus de recyclage et moins de déchets), notre mobilité (moins de déplacements, une politique de mobilité douce renforcée), ou encore notre rapport à la flexibilité du travail (dans le sens noble du terme, à savoir en fonction des possibilités de chacun et des besoins du moment).
Et tout cela devrait également nous permettre de prendre du temps.
Du temps pour la réflexion, du temps pour l’assistance aux plus fragiles, du temps pour se nourrir, pour se cultiver, mais aussi du temps pour la contemplation. Un changement de paradigme s’impose à nous et la nature nous invite à mettre en œuvre une transition rapidement.
Gageons qu’une fois cette épreuve passée, nous puissions tou.te.s continuer à mettre en pratique certaines nouvelles façons de travailler, de consommer, de vivre.
Ces adaptations nous permettront d’accélérer les changements nécessaires dans nos vies, tant privées que professionnelles.
Les points de vue des professionnels en Centres culturels ou qui traduisent des aspects de leurs réalités professionnelles sont les bienvenus!
N’hésitez pas à nous les envoyer.